Boutanche
anon., 1827 : Boutique.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Outil. Courteau de boutanche, ouvrier qui vole des outils à son maître.
M.D., 1844 : Boutique.
Delvau, 1866 : s. f. Boutique, — dans l’argot des prisons. On dit aussi Boutogue, Boucard.
La Rue, 1894 : Bouteille. Boutique.
Virmaître, 1894 : Boutique. Quelques-uns disent que boutanche veut dire bouteille, c’est une erreur. Boutanche veut dire boutique (Argot des voleurs). V. Boucard.
Hayard, 1907 : Boutique.
France, 1907 : Boutique. Courtaud de boutanche, commis de boutique ; argot des voleurs. Les Anglais disent : chevaliers du mètre.
France, 1907 : Bouteille.
Courtaud de boutanche
Delvau, 1866 : s. m. Commis de magasin, — dans l’argot des voleurs.
Virmaître, 1894 : Lourdaud de boutique. Synonyme de calicot (Argot des voleurs).
France, 1907 : Marchand ou commis marchand, dans l’argot des voleurs, qui n’ont fait que conserver le terme injurieux appliqué jadis par les nobles et les hauts bourgeois à tous les gens de commerce.
Tous les nobles autrefois portaient la robe longue ; les gens du peuple, seuls, avaient une jaquette qui ne descendait pas au-dessous du genou et les seigneurs les désignaient souvent sous le nom de courtaud.
Il n’est crocheteur, ni courtaud de boutique
Qui n’estime à vertu l’art où sa main s’applique.
(Mathurin Regnier, dans ses Satires)
Courteaux de boutanche
anon., 1827 : Ceux qui volent des outils chez leurs maîtres.
Déboutancher
M.D., 1844 : Déboutonner.
Écorner les boutanches
Virmaître, 1894 : Forcer les portes des boutiques. Cela indique bien l’action de la pince-monseigneur qui fait éclater le bois par la pesée (Argot des voleurs).
Écorner une boutanche ou un boucard
France, 1907 : Entrer par effraction dans une boutique.
J’aimerais mieux faire suer le chêne sur le grand trimar, que d’écorner les boucards.
(Vidocq)
Pilier de boutanche
Delvau, 1866 : s. m. Commis, — dans l’argot des voleurs. Pilier de paclin. Commis voyageur. Pilier du creux. Patron, maître du logis.
France, 1907 : Boutiquier ; argot des voleurs.
Trimbaleur de piliers de boutanche
Rigaud, 1881 : Filou qui exploite les commis de magasin porteurs de paquets. Après avoir fait une acquisition qu’il doit payer à domicile contre livraison, le trimbaleur de piliers de boutanche se fait accompagner par un commis. Chemin faisant il saura, en usant de ruse, s’approprier la marchandise.
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