d’Hautel, 1808 : Pour le chef, la tête.
Est-ce que tu perds la boussole ? Pour est-ce que tu perds la tête ; se dit à quelqu’un qui fait des propositions ou qui tient des discours étranges.
Larchey, 1865 : Cerveau. — Le cerveau dirige l’homme comme la boussole dirige le navire.
J’ai ça dans la boussole. Ainsi ne m’en parlez plus.
Vidal, 1833.
Boussolle de refroidi : Fromage de Hollande (Vidocq). — Mot à mot : tête de mort. Allusion à la forme de ce fromage qui est celle d’une boule assez grosse.
Delvau, 1866 : s. f. Tête, — dans l’argot du peuple, qui sait aussi bien que personne que c’est là que se trouve l’aiguille aimantée appelée la Raison. Perdre la boussole. Devenir fou.
Rigaud, 1881 : Tête, cervelle. — Perdre la boussole, déraisonner, devenir fou.
Au moyen âge les médecins comparaient la tête de l’homme à un vaisseau dont le sinciput était la proue et l’occiput la poupe. La tête représentant un navire, la cervelle fut prise pour la boussole, pour guide.
(Ch. Nisard.)
Virmaître, 1894 : Tête. La tête, comme la boussole, dirige (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : La tête.
Tu divagues, tu perds la boussole.
On dit aussi la boule.
Hayard, 1907 : Tête.
France, 1907 : Tête, cerveau. Perdre la boussole, devenir fou.
Comme ils pensaient avoir besoin de leur tête pour un peu plus tard, et que déjà un épais brouillard s’amoncelait sous la voûte osseuse qui couvre le souverain régulateur de leurs actions, afin de ne pas perdre la boussole, ils cessèrent insensiblement de faire de leur bouche un entonnoir, et ne l’ouvrirent plus que pour jaboter.
(Marc Mario et Louis Launay.)