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Boui ou bouis

France, 1907 : Maison de tolérance, bordel ; argot populaire. De bouis, cloaque.

Bouibouis

Hayard, 1907 : Endroit mal famé.

France, 1907 : Même sens que ci-dessus [Boui ou bouis]. Marionnette. Se dit aussi pour tripot, café-concert de bas étage, bordel.

Or, la vocation,
Jointe à l’instruction
Que leur donna leur mère,
Mena les deux tendrons
À commencer leurs ronds
Sur la scène éphémère
D’un modeste bouibouis
Où rare était le louis ;
Mais les gentes minettes
Devaient rapidement
Enflammer quelque amant
Avec leurs allumettes.

(Blédort, Chansons de faubourgs.

Bouis

d’Hautel, 1808 : Un bouis. Terme bas et de mépris ; cloaque, maison de débauche et de prostitution ou les honnêtes gens se gardent bien d’entrer.

Bras-de-Fer, 1829 : Fouet.

Delvau, 1866 : s. m. Fouet, — dans l’argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Maison de tolérance, — dans l’ancien argot.

France, 1907 : Fouet.

Bouis (le)

Halbert, 1849 : Le fouet.

Bouis-bouis

Rigaud, 1881 : Marionnette.

Ensecréter un bouis-bouis, consiste à lui attacher tous les fils qui doivent servir à le faire mouvoir.

(Privat d’Anglemont.)

Rigaud, 1881 : Café-concert, petit théâtre à femmes, petit restaurant, où ces dames, aux jours d’épreuves, vont prendre leur nourriture. Dans le jargon des voleurs, un bouis est une maison de tolérance, et le nom vulgaire de la maison de tolérance a également la signification de bruit, tapage ; d’où bouis-bouis, pour désigner un endroit à femmes, un endroit où règnent le vacarme et les mauvaises mœurs.

Virmaître, 1894 : Endroit mal famé. Se dit d’un café comme d’un théâtre de dernier ordre (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Établissement de bas étage. Un bal de barrière est généralement un bouis-bouis.

Bouisbouis

Larchey, 1865 : Marionnette. — Onomatopée imitant le cri de Polichinelle.
Bouisbouis : Petit théâtre, tripot. — Vient de Bouis : cloaque, maison de boue. V. d’Hautel.

Le bouisbouis est le café-concert qui a pour montre un espalier de femmes. Le théâtre qui en étale est un bouisbouis.

1861, Dunay.

Bouiser

Halbert, 1849 : Fouetter.

Delvau, 1866 : v. a. Donner le fouet ou du fouet, — selon qu’il s’agit d’un enfant ou d’un cheval.

Bouisser

France, 1907 : Fouetter.

Cambouis

Merlin, 1888 : Train des équipages. Celui de l’ancienne garde s’appelait le Royal Cambouis.

Donner du cambouis

Delvau, 1866 : Se moquer de quelqu’un, lui jouer un tour, le duper, — dans l’argot du peuple, qui emploie cette expression depuis trois cents ans : « Ah ! très orde vieille truande ! vous me baillez du cambouys ! » s’écrie le Diable dans la Farce du meunier.

France, 1907 : Duper quelqu’un, lui jouer de vilains tours, l’empêtrer dans de sales affaires.

Rabouiseur

France, 1907 : Savetier ; tailleur en vieux. On dit aussi rebouisseur.

C’est que les rabouiseurs sont de vrais artistes et qu’avec un simple grattage ils remettent à neuf une vieille semelle qui a trempé dans l’eau trois jours ; — que, pour les coutures blanchies, il y a des liquides régénérateurs, — et qu’aux endroits chauves d’un habit usé, le chardon ramène la laine des parties voisines.

(Charles Reboux, Les Ficelles de Paris)

Rebouis

Delvau, 1866 : adj. Mort, refroidi, — dans le même argot [des voleurs].

Rigaud, 1881 : Cadavre, — dans le jargon des voleurs.

La Rue, 1894 : Cadavre.

France, 1907 : Cadavre ; argot des malfaiteurs.

Rebouiser

d’Hautel, 1808 : Pour dire, regarder quelqu’un depuis la tête jusqu’aux pieds ; l’examiner d’une manière affectée, et dans de mauvais desseins.

Clémens, 1840 : Regarder. Voir.

Delvau, 1866 : v. a. Tuer, — dans le même argot [des voleurs]. A signifié autrefois, dans le langage des honnêtes gens : Déniaiser quelqu’un ; jouer un tour, faire une fourberie.

Delvau, 1866 : v. a. Réparer, ravauder. Argot du peuple.

Delvau, 1866 : v. a. Remarquer, distinguer, — dans l’argot des faubouriens. Le verbe est désormais consacré pour eux par la chanson de l’Assommoir (O lepida cantio !) où l’on dit :

Faut pas blaguer, le treppe est batte ;
Dans c’taudion i’ s’ trouv’ des rupins.
Si queuq’s gonziers train’nt la savate,
J’en ai r’bouisé qu’ont d’s escarpins.

Rigaud, 1881 : Tuer. — Regarder, remarquer. — Raccommoder, repriser, ressemeler. — Au XVIIIe siècle, le mot avait le sens de filouter, déniaiser quelqu’un ; c’est ainsi qu’il est expliqué dans le dictionnaire comique de Leroux.

La Rue, 1894 : Tuer. Regarder. Remarquer. Réparer. Ravauder.

France, 1907 : Tuer.

France, 1907 : Regarder, remarquer ; argot des voleurs.

Faut pas blaguer, le treppe est batte :
Dans c’taudion i’s’trouv’ des rupins.
Si queuq’s gonziers train’nt la savate,
J’en ai r’bouisé qu’ont d’s’escarpins.

(Chanson de l’Assommoir)

France, 1907 : Raccommoder, réparer ; argot populaire. Voir Rebossir.

Rebouiser du corridor

Virmaître, 1894 : Sentir affreusement mauvais de la bouche.
— Ce cochon-là pue tellement qu’il fait tourner le bouillon (Argot du peuple).

France, 1907 : Avoir mauvaise haleine ; argot faubourien.

Rébouiser une ménesse

Clémens, 1840 : Regarder une dame.

Rebouiseur

Delvau, 1866 : s. m. Savetier, — dans l’argot des revendeurs.

France, 1907 : Raccommodeur.

Riboui, rebouiseur, ressuceur

Rigaud, 1881 : Fripier. — Ressemeleur, raccommodeur de savates. Le riboui ou ressuceur fait, avec de vieux souliers, des chaussures qu’il a la prétention d’appeler « neuves » et auxquelles on a donné le nom de dix-huit. — Au XVIIIe siècle, (1755) donner le bouis, c’était achever, perfectionner, ce qu’on appelle aujourd’hui donner le coup de fion. Le buis, qu’on prononçait bouis, était un polissoir dont se servent encore quelques savetiers pour polir les semelles. De là le surnom de ribouis donné aux vieux souliers, aux souliers restaurés, et celui de ribouiseurs et ribouis, par abréviation, aux savetiers.

Ribouis

Delvau, 1866 : s. m. Savetier, — dans l’argot des faubouriens. Francisque Michel a raison : on devrait dire Rebouis, ce mot venant de l’opération par laquelle le cordonnier communique du lustre à une semelle en donnant le bouis. Le rebouis donne un second bouis, ou second lustre, aux chaussures avariées par l’usage.

Virmaître, 1894 : Souliers. Au carreau du Temple, c’est une spécialité. Les ribouiseurs achètent toutes les vieilles chaussures ; ils ont des ouvriers qu’on nomme des passifleurs, ils les ribouisent si bien que souvent on les prend pour du neuf, pas les jours de pluie par exemple, car les malheureux qui les chaussent rentrent chez eux sans semelles (Argot du peuple).

Rossignol, 1901 : Chaussures.

Hayard, 1907 : Souliers.

France, 1907 : Soulier réparé et, par extension, savetier.

Royal-Cambouis

France, 1907 : Nom des équipages militaires.

Il est de bon goût dans l’armée française de blaguer le train des équipages. Très au-dessus de ces brocards, les bons tringlots laissent dire, sachant bien, qu’en somme, c’est seulement au Royal-Cambouis où tout le monde a chevaux et voitures.

(Alphonse Allais)


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