Bascule
Delvau, 1866 : s. f. Guillotine, — dans l’argot des faubouriens.
Rigaud, 1881 : Guillotine. — Basculer, guillotiner.
Virmaître, 1894 : La guillotine. Allusion à la planche qui bascule pour pousser le condamné sous la lunette (Argot des voleurs).
France, 1907 : Guillotine ; argot des faubouriens.
Basculer
Delvau, 1866 : v. a. Guillotiner. Être basculé. Être exécuté.
France, 1907 : Guillotiner.
Bascules
Virmaître, 1894 : Épaules (Argot des voleurs). V. Porte turbin. N.
Coup de la bascule
France, 1907 : Genre de vol très usité chez les rôdeurs qui travaillent isolément. Dans le Bas du Pavé parisien, Guy Tomel en donne l’explication :
D’une main ils saisissent au collet le passant, qui, surpris par la brusquerie de l’attaque, se rejette instinctivement en arrière. À ce moment, il trébuche, car l’assaillant lui a lié la jambe par un croc-en-jambe qui constitue le truc essentiel du coup. La victime, sentant qu’elle perd l’équilibre, étend ses bras en croix et bat l’air, au lieu de prendre à son tour l’agresseur au collet. Pendant ces oscillations, le voleur, de sa main libre, fouille rapidement les poches ou arrache la montre, avec la chaîne, cette fois. L’opération est faite, il ne reste plus qu’à imprimer une dernière poussée au bonhomme, au besoin à l’envoyer rouler dans le ruisseau par un coup de pied de zouave appliqué au creux de l’estomac et à prendre la fuite. La bascule exige beaucoup de rapidité et de précision ; c’est un coup qui rate souvent et qui n’est pas très recommandé sur les boulevards extérieurs.
On lui préfère avec raison le coup de la petite chaise, qui exige un copain.
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