Chanteurs ambulants.
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À la balade (chanteurs)
Chanteurs ambulants.
Abalobé
Argot du peuple. Étonné, stupéfait.
Abalourdir
v. a. Rendre balourd, niais, emprunté.
Abalourdir
Rendre balourd, gauche, niais.
Aimer pour peau de balle
Aimer pour rien. Perdre son temps et sa jeunesse, amour qui ne rapporte pas (Argot des filles). N.
Arbalete
Croix.
Arbalète
Il est parti comme un trait d’arbalète. Pour dire que quelqu’un a disparu brusquement, et que sa sortie a été occasionnée par un mouvement d’humeur.
Il n’y a qu’un trait d’arbalète. Manière exagérée de dire qu’un lieu est très-peu éloigné d’un autre.
Arbalète
Le membre viril, probablement par jeu de mots, parce qu’on bande, — à moins qu’on ne dise bander que parce qu’on appelle la pine une arbalète destinée à blesser la femme au ventre.
Bandez votre arbalète, mon doux ami, et visez-moi dans le noir.
E. Durand.
Arbalète
Croix de cou, bijou de femme (Vidocq). — Allusion à la ressemblance d’une arbalète détendue avec une croix.
Arbalète
s. f. Croix de femme, dite à la Jeannette. Argot des voleurs. Arbalète d’antonne. Croix d’église. Ils disent aussi Arbalète de chique, arbalète de priante.
Arbalète
Croix à la Jeannette, qui est devenue plus tard la fameuse croix de ma mère dont les dramaturges ont fait une consommation effrayante. (V. les œuvres complètes de M. Dennery.)
Arbalète
Croix de col.
Arbalète
Croix de Jeannette, de priante.
Arbalète d’antonne
Croix d’église ; argot des voleurs.
Arbalète de chique, d’antonne, de priante
Croix d’église, — dans le jargon des voleurs.
Avoir rôti le balai
Avoir eu de nombreux amants, savoir ce que la pine en vaut l’aune, avoir fait une vie de chienne, — par allusion aux sorcières qui chevauchaient le balai pour aller au sabbat et qui le rôtissaient à la chaleur de leur cul.
C’est une fille qui a rôti le balai.
Lemercier.
Baiseuses, balots
Lèvres.
Bal
Donner le bal à quelqu’un. Pour dire le chapitrer, le gronder, lui faire danser les olivettes ; le châtier rudement.
Bal
Prison. — Poteaux de bal, amis de prison. Bal est l’apocope de ballon qui a la même signification en argot.
Bal
Peloton de punition. Argot militaire.
Bal
Prison.
Bal (aller au)
Le peloton de punition est peut-être, entre toutes, la peine la plus redoutée du troupier. Cela n’a, en effet, rien d’agréable de manœuvrer deux ou trois heures, sans arrêt aucun, en ayant la figure en plein vent ou en plein soleil, ou bien encore le nez cloué au mur ! Quand un homme puni se rend à cet exercice si cordialement détesté, — dérision amère ! — il va au bal.
Bal (donner le)
Donner une volée de coups.
Mme Angot : — Ouin, quand j’ t’aurons encore donné l’ bal.
(Le nouveau Vadé.)
Bal (donner le)
Donner des coups (ils font danser).
Balade
s. f. Promenade, flânerie dans l’argot des voyous. Faire une balade ou Se payer une balade. Se promener.
Balade
Promenade, flânerie.
Je m’aboule pour une balade.
(Huysmans, Les sœurs Vatard, 1879.)
Faire la balade, être en balade, se promener.
Balade
s. f. « Promenade, flânerie », dit Alfred Delvau. C’est vrai ; mais, pour les typographes, la balade est quelque chose de plus ; c’est une promenade au bout de laquelle il y a un déjeuner, un dîner, ou tout au moins un rafraîchissement ; c’est aussi la promenade au hasard et sans but déterminé ; mais il arrive presque toujours que l’un des baladeurs a une idée lumineuse et entraîne ses camarades dans quelque guinguette renommée.
Balade
Promenade. Se balader.
Balader
Promener, flâner.
Balader
v. a. Choisir, chercher. Argot des voleurs.
Balader
Choisir, chercher, — dans le jargon des voleurs.
Balader
Promener.
Où vas-tu ? — Tu vois, je vais me balader.
Balader (se)
Flâner. — Diminutif du vieux mot baler : se divertir, se remuer. V. Roquefort.
Je suis venu me balader sur le trottoir où j’attends Millie.
Monselet.
Balader : Choisir, chercher (Vidocq). — Même racine. Le choix comporte toujours un déplacement. Baladeuse : Coureuse.
Elle t’a trahi sans te trahir. C’est une baladeuse, et voilà tout.
Nerval.
Balader (se)
v. réfl. Marcher sans but ; flâner ; et, par extension s’en aller de quelque part, s’enfuir.
Balader (se)
v. pr. Flâner, se promener sans but déterminé.
Balader, se balader
Marcher, se promener. Ce mot avait, il y a quelques années, le sens de ne rien faire, se croiser les bras. Autrefois on appelait baladinages les danses du peuple.
Baladeur
Flâneur, rôdeur.
Baladeur
s. m. Flâneur.
Baladeur
Flâneur. — Baladeuse, coureuse de plaisirs.
Baladeur
adj. Qui aime à se balader, à faire une balade.
Baladeuse
Fille de mauvaise vie, — par allusion à la boutique roulante des marchandes des quatre saisons.
Elle t’a trahi sans te trahir. C’est une baladeuse, et voilà tout.
Gérard De Nerval.
Baladeuse
s. f. Fille ou femme qui préfère l’oisiveté au travail et se faire suivre que se faire respecter.
Se dit aussi de la marchande des rues et de sa boutique roulante.
Baladeuse
Voiture de bimbelotier forain. (L. Larchey)
Balai
Faire le balai neuf. Cette façon de parler n’est guères usitée qu’en parlant d’un domestique qui en entrant dans une nouvelle condition, fait tous ses efforts, les premiers jours, pour contenter son maître.
On dit par menace à un subordonné contre lequel on est en colère, que s’Il ne se retire, on lui donnera du manche à balai sur les épaules.
Il a rôti le balai. Locution équivoque pour faire entendre qu’un homme a passé sa jeunesse dans la dissipation et la débauche.
Rôtir le balai. Signifie aussi mener une vie obscure et indigente.
Balai
Gendarme (Vidocq). — On appelle de même raclette une ronde de police ; elle racle les gens que la gendarmerie balaie.
Balai
s. m. Agent de police, — dans l’argot des petits marchands ambulants.
Balai
Dernier omnibus qui rentre au dépôt, — dans le jargon des conducteurs d’omnibus. Ils appellent l’avant-dernière voiture : le manche.
Balai
Gendarme, agent de police, — dans le jargon des camelots et des marchands ambulants.
Balai
Gendarme.
Balai de l’estomac
Épinard.
Balai de l’estomac (le)
Les épinards, — dans l’argot du peuple, qui connaît aussi bien que les médecins la vertu détersive de la Spinacia oleracea.
Balai neuf (faire)
Être rempli de zèle ; bien faire son service ; contenter ses maîtres les premiers jours, — en parlant d’un nouveau domestique.
Balancé
Être renvoyé de sa place.
— J’ai balancé ma femme elle était par trop rasante (Argot du peuple). N.
Balancé (être)
Renvoyé d’une place.
Balance de boucher
Fille publique, — parce qu’elle pèse toutes sortes de viandes, des quéquettes de jouvenceaux, des courtes de maçons, des pines d’Auvergnats et des vits de maquereaux.
Balancement
s. m. Renvoi, congé, — dans l’argot des employés.
Balancer
Remuer.
Balancer
Jeter, refuser.
Balancer
Renvoyer.
Balancer
Jeter.
Balancer
Chasser, renvoyer d’un emploi.
Balancer
Jeter au loin. On sait que l’action de balancer imprime plus de force à une projection. V. Litrer. Balancer, envoyer à la balançoire : Congédier, renvoyer.
Elle m’a traité de mufle. — Alors il faut la balancer.
Monselet.
Je l’envoie à la balançoire.
Id.
On dit aussi exbalancer :
Je vais les payer et les exbalancer à la porte.
Vidal, 1833.
Balancer son chiffon rouge : Parler, remuer la langue. — Balancer sa canne : Devenir voleur. — C’est-à-dire jeter la canne de l’homme qui marche dans l’unique but de se promener. — Balancer ses halènes : Cesser de voler, jeter ses outils de voleur. — Balancer une lazagne : Adresser une lettre. — Balancer ses chasses : Regarder à droite et à gauche. Balancement :
Le conducteur appelle son renvoi de l’administration un balancement.
Hilpert.
Balançoire : mensonge, conte en l’air.
Non, monsieur ! je n’avais pas fait un accroc. — C’est une balançoire.
P. de Kock.
Balancer
v. a. Donner congé à quelqu’un, renvoyer un employé, un domestique, — dans l’argot du peuple, qui ne se doute pas qu’il emploie là, et presque dans son sens originel, un des plus vieux mots de notre langue.
On dit aussi Envoyer à la balançoire.
Balancer
Jeter au loin, renvoyer, envoyer promener.
Quand votre femme vous ennuie… Toc ! on la balance.
(E. Grangé et Lambert-Thiboust. La Mariée du Mardi-Gras.)
Balancer la tinette
Vider le baquet-latrine, — dans l’argot des troupiers.
Balancer la tinette
Vider le baquet aux excréments, — dans le jargon des troupiers. — Quitter un endroit, vider les lieux, jeu de mots facile à saisir.
Balancer le chiffon rouge
Parler. Le chiffon rouge figure la langue. Allusion de couleur. Mot à mot : lancer la langue.
Balancer le chiffon rouge
Parler.
Balancer le chinois (se)
Jouer avec son membre pour jouir, le faire dodeliner de la tête, comme un poussah, jusqu’à ce que, l’érection arrivant, il se tienne roide comme la justice et pleure silencieusement toutes les larmes de son œil unique.
Balancer le chinois (se)
Se livrer à l’onanisme.
Balancer les châssis
Regarder de tous les côtés, jeter les yeux à droite et à gauche, — dans le jargon des voleurs.
Balancer les châssis
Regarder vivement de tous les côtés, par ex. en faisant le guet.
Balancer quelqu’un
v. a. Le faire aller, se moquer de lui. Argot des faubouriens.
Balancer sa canne
v. a. De vagabond devenir voleur, — ce qui est une manière comme une autre de franchir le Rubicon qui sépare l’honneur du vice.
Signifie aussi Rompre son ban, s’évader.
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